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Cimetières communaux
Cimetières communaux
En Belgique, un grand nombre de militaires morts à la guerre ont été inhumés dans une sépulture privée, dans le cimetière de leur commune d’origine. Après l’Armistice de 1918, le désir d’avoir leurs défunts proches d’elles pousse un grand nombre de familles à se rendre sur les champs de bataille pour y exhumer clandestinement ceux des leurs morts au combat. Les exhumations et les réinhumations seront finalement officialisées par les autorités. On estime à 15 000 environ le nombre de militaires morts à la Première et à la Seconde Guerre mondiale qui ont été inhumés dans une sépulture privée.
Certaines villes et communes aménagent leur propre pelouse d’honneur en dotant les sépultures tantôt du modèle de stèle militaire belge, tantôt d’un modèle de stèle local. Ces pelouses d’honneur relèvent entièrement de la responsabilité des communes, qui en assurent l’entretien depuis plus d’un siècle.
Les mesures de préservation
L’entretien des milliers de sépultures privées incombe entièrement aux familles. Mais les concessions ayant entretemps échu dans bon nombre de cas, c’est aux communes que revient la décision de les préserver ou pas. Par ailleurs, dans les années 1960 et 1970, un grand nombre de cimetières, généralement implantés autour des églises paroissiales, ont été démolis pour faire place à des parkings ou autres infrastructures. Ces circonstances expliquent qu’il ne reste plus aujourd’hui que 9000 sépultures privées environ.
Contrairement aux sépultures installées dans les cimetières militaires et sur les pelouses d’honneur, les sépultures privées ne sont pas protégées. Leur préservation nécessite par conséquent une surveillance constante. Depuis tout récemment, il est possible de demander à ce qu’elles soient officiellement répertoriées comme patrimoine d’intérêt local. En cas d’avis favorable, leur entretien est pris en charge par la commune. Il est à souhaiter que cette mesure permette à ces sépultures de bénéficier d’une certaine forme de protection.