Contexte historique
Le cimetière de Veltem-Beisem est l’exemple type du cimetière de rassemblement conçu après la guerre. Au terme des deux sorties qu’ils effectuent en août et septembre 1914 depuis leur camp retranché d’Anvers, pour attaquer les Allemands sur le flanc et soulager ainsi les troupes françaises et britanniques, les Belges perdront bien plus qu’ils ne gagneront : beaucoup de vies humaines pour un gain territorial minime.
Ces actions mobiliseront la quasi-totalité de l’armée de campagne. La première créera un effet de surprise mais la deuxième vaudra aux Belges une cruelle riposte de l’ennemi, qui récupère sa puissance offensive en lançant dans la bataille ses troupes de réserve. Les Belges n’en subiront que des pertes plus importantes. Si les sorties ont permis de mettre la pression sur les Allemands, elles ont aussi coûté la vie à beaucoup de soldats qui auraient été indispensables ailleurs. Elles ont également scellé la chute d’Anvers. Exaspérés d’être harassés sur leur flanc droit, les Allemands décideront d’en finir. Ceci aura pour conséquence ultime de pousser l’armée de campagne à se replier vers la région de l’Yser.
Victimes
908 Première Guerre mondiale (240 inconnus)
Description
Situé sur la Brusselsesteenweg, le cimetière est peu visible de la rue car il est situé plusieurs mètres en contrebas. Comme beaucoup de cimetières de la Première Guerre mondiale, il a été créé après la fin du conflit. Il présente un plan rectangulaire. On y accède par un escalier monumental sous lequel est aménagé un espace où le visiteur peut trouver des informations et le plan du cimetière.
Les sépultures émaillent plusieurs pelouses. L’absence de végétation donne à l’endroit un aspect relativement sévère. Les plates-bandes aménagées initialement ont progressivement disparu au siècle dernier. Le cimetière abrite les dépouilles de 240 soldats inconnus.