Contexte historique
Le 16 août 1914, les derniers forts de Liège capitulent. L’armée allemande poursuit sa progression vers la France et s’attaque à la prochaine poche de résistance : la position fortifiée de Namur. Rendus prudents par les difficiles combats qu’ils ont menés pour venir à bout de Liège, les Allemands montreront qu’ils ont appris de leurs erreurs, au grand dam des Belges.
Les forts namurois sont d’abord ciblés par des tirs d’artillerie, à commencer par celui de Marchovelette, le 21 août. Subissant la frappe conjointe des mortiers lourds allemands et autrichiens, ils vacillent.
Quelques jours plus tard, les Allemands lancent leur infanterie à l’assaut de la garnison en poste dans les intervalles. Privée de l’appui des forts, celle-ci ne fait pas le poids. La 4e division belge n’a d’autre choix que de battre en retraite en direction de la France et de laisser les derniers forts assurer seuls la défense de la place forte.
Les nombreux soldats belges et français tombés dans ces combats sont d’abord enterrés dans un cimetière franco-belge provisoire, à Boninne, avant d’être inhumés définitivement au cimetière militaire de Champion, créé en 1923. Les sépultures belges sont reconnaissables à leur stèle militaire type, tandis que les soldats français reposent dans deux tombes communes. Le cimetière est aussi la dernière demeure de soldats inconnus, 179 Belges et 32 Français.
Le cimetière a été restauré en 2019, à l’initiative du ministère de la Défense. Le mur de façade a été nettoyé, les bordures ont été remplacées et les arbres plantés en 1923, dont les racines avaient endommagé les sépultures, ont été retirés.
Victimes
520 Belges Première Guerre mondiale (179 inconnus) – 1 Belge Seconde Guerre mondiale – 32 Français Première Guerre mondiale (tous inconnus)
Description
Le cimetière est situé sur une hauteur, à quelques centaines de mètres du fort de Marchovelette. Son périmètre rectangulaire est bordé côté rue par un muret en pierre naturelle orné de grilles métalliques et sur les côtés, par des haies basses.
Au bout de l’allée centrale se dresse un monument figurant deux soldats côte à côte, un Belge et un Français. Les noms des unités ayant pris part à la bataille sont visibles sur les côtés du monument.