Contexte historique
Lorsque, fin 1917, le cimetière militaire d’Adinkerke arrive quasiment à saturation, il est urgent de trouver un autre lieu de sépulture pour les soldats qui succombent quotidiennement à leurs blessures dans les hôpitaux de campagne L’Océan (La Panne) et Cabour (Adinkerke). Les autorités communales de La Panne demandent au gouverneur militaire Andringa que soit aménagé un nouveau lieu d’inhumation sur leur territoire.
Même si les premières victimes sont enterrées à La Panne en décembre 1917, ce n’est qu’en janvier 1918 que le nouveau cimetière est aménagé réellement, au Duinhoek, à quelques kilomètres du centre de la ville, avec un espace pour les civils et un espace pour les militaires. Les inhumations s’y succèdent à un rythme élevé. Lorsque les hôpitaux de campagne ferment leurs portes, fin 1919, il abrite déjà pas moins de 1486 sépultures.
Dans les années 1920, le cimetière de La Panne cesse d’être un cimetière d’hôpital pour devenir un cimetière de rassemblement : beaucoup de soldats qui y étaient inhumés sont déplacés vers leur région d’origine et beaucoup d’autres, inhumés ailleurs dans de petits cimetières, y sont transférés.
En 1924-1925, tous les signes de sépulture seront remplacés par des stèles militaires belges, donnant ainsi au lieu son aspect actuel. Bien que la majorité des sépultures datent de la Première Guerre mondiale, 314 d’entre elles datent de la Seconde Guerre mondiale. Le cimetière de La Panne sert toujours de dernière demeure aux soldats dont les corps sont encore retrouvés aujourd’hui et qui, pour des raisons diverses, n’ont pas été enterrés par les familles.
Victimes
3433 Belges Première Guerre mondiale (811 inconnus - 1 sépulture privée) – 314 Belges Seconde Guerre mondiale – 38 Français Première Guerre mondiale
Description
Accessible par un escalier, le carré militaire se situe à l’arrière de l’espace civil du cimetière et couvre une superficie de 270 ares. Il est divisé en plusieurs parcelles, réparties autour d’un rond-point central où se dresse un mât portant les couleurs belges. Les sépultures sont alignées dos à dos, en rangées parallèles. Le cimetière abrite une sépulture privée ainsi que 5 tombes communes où sont enterrés 38 soldats français.