Contexte historique
La ville d’Anvers acquiert le domaine du Schoonselhof en 1911 pour en faire son cimetière communal. La guerre va toutefois retarder sa réelle affectation comme lieu de sépulture pour les civils.
Tous les soldats morts dans les grands environs, notamment ceux qui décéderont de leurs blessures à l’hôpital militaire de Berchem, trouveront ici le repos éternel, sur des pelouses aménagées par nationalité.
Dans la longue série de ces victimes, la première sera un soldat allemand. Il sera enterré ici le 28 août 1914. Le cimetière militaire sera aménagé définitivement après l’Armistice de 1918. Il abritera également les corps des civils fusillés.
D’autres pelouses d’honneur seront aménagées après la Seconde Guerre mondiale, pour les soldats belges, les victimes civiles et les soldats d’autres armées, dont les sépultures seront regroupées par nationalité.
Victimes
777 Première Guerre mondiale – 133 Seconde Guerre mondiale – 3 guerre de Corée
Description
La pelouse d’honneur se présente sous la forme d‘une grande parcelle rectangulaire dont les différents espaces sont délimités par des haies et des allées. Des pièces d’eau et de grands arbres lui donnent l’aspect d’un cimetière paysager. Les sépultures sont identifiées par des stèles du modèle belge type, en pierre bleue, et portent des plaques en bronze.
Sépultures belges
Contrairement à d’autres, la ville d’Anvers a fait le choix d’inhumer certains de ses anciens combattants, décédés parfois longtemps après la guerre, parmi leurs frères d’armes. Leurs sépultures sont identifiées par la même stèle que les soldats belges mais néanmoins distinguées. Un soldat congolais au service de l’armée belge repose également ici, ainsi qu’un Belge au service de l’armée américaine.
Sépultures du Commonwealth
Ces 1489 sépultures sont identifiées par une stèle en pierre blanche. Nombre d’entre elles sont celles de soldats morts le 16 décembre 1944, dans l’explosion d’une bombe volante sur le cinéma Rex, fréquenté à ce moment-là par un grand nombre de soldats. Le Schoonselhof est l’un des plus grands cimetières militaires belges pour ce qui concerne la Seconde Guerre mondiale.
Sépultures françaises
Les sépultures des soldats français sont marquées d’une simple croix sur laquelle est fixée une plaque nominative. Celles des soldats du contingent nord-africain sont identifiées par une stèle en forme de fer à cheval. Au centre de l’espace s’élève un monument à la mémoire de ceux qui sont tombés au combat à Anvers, en 1914.
Sépultures italiennes, portugaises et russes
Les soldats italiens, portugais et russes sont enterrés entre la pelouse d’honneur belge et celle du Commonwealth. La majorité d’entre eux sont des prisonniers de guerre utilisés comme main-d’œuvre par les Allemands. Ils reposent dans des espaces distincts, identifiés chacun par la stèle funéraire propre à leur pays.