Contexte historique
Première Guerre mondiale
Au cours de l’offensive finale de 1918, de gros affrontements ont lieu dans la région d’Adegem. Les Allemands, qui battent en retraite, utilisent le canal de dérivation de la Lys (canal de Schipdonk) comme ligne de défense naturelle pour stopper la progression des divisions belges. Le village d’Adegem est régulièrement pris sous des tirs d’artillerie lourde. Beaucoup de soldats belges perdent également la vie en tentant de traverser le canal, dont tous les ponts ont été détruits par les Allemands. Le village d’Adegem sort des combats entièrement meurtri. Un grand nombre de maisons ont été détruites et les habitants prennent la fuite.
Le 31 octobre, les Belges déploient des moyens importants pour attaquer l’ensemble de la ligne de défense allemande. Après des tirs massifs mais de courte durée, ils parviennent à établir une tête de pont sur le canal mais la contre-offensive allemande les repousse. Ils ne franchiront le canal que le lendemain. Pour l’ennemi, c’est la débâcle. Pour les Alliés, la voie est libre. Pour les 97 Belges qui perdront la vie sur le territoire du petit village d’Adegem, jamais le rêve de libération ne deviendra réalité.
Seconde Guerre mondiale
Pendant la Seconde Guerre mondiale également, le canal sera l’objet d’intenses combats, mais dans l’autres sens. Pendant la bataille de la Lys de 1940, ce sont les Allemands qui tenteront de le franchir le canal. À nouveau en ligne de mire, le village d’Adegem sera cette fois aussi durement touché. Les morts de 1940 seront inhumés aux côtés de leurs frères d’armes de 1918, témoins éternels des âpres combats dans la région. Au cours de la campagne de libération de septembre 1944, les opérations menées autour du canal s’avéreront particulièrement meurtrières, coûtant la vie à des centaines de soldats canadiens. Ceux-ci reposent au « War Canadian Cemetery » tout proche.
Victimes
14 Première Guerre mondiale – 22 Seconde Guerre mondiale
Description
La pelouse se présente sous la forme de deux espaces engazonnés distincts, aménagés respectivement à droite et à gauche de l’allée centrale du cimetière communal. Disposées en deux rangées et faisant face au cimetière, les sépultures sont identifiées par la stèle belge classique en pierre bleue.